Extrémisme en Suisse : 85% des cas sont dus à la « radicalisation » islamique

Extrémisme en Suisse
Surtout, n’imaginez pas que l’islam y serait pour quelque chose.

La Tribune de Genève remplit fidèlement le rôle de nos médias: rassurer le bon peuple sur l’islam.

Le 11 novembre, sous l’étrange titre «Prévention des radicalisations: 10% des cas transmis à la police», Marianne Grosjean répète gentiment le bilan du réseau voulu par les autorités genevoises sur cette prévention: mis en place à Genève depuis 2016, il fonctionne extra bien!

101 situations ont été suivies:

– 85 concernaient «l’islam radical»
– 2 un mouvement évangélique
– 4 l’extrême droite
– 3 l’extrême gauche
– 7 n’entraient pas dans les cases.

Quinze jours plus tard, notre gentille journaliste approfondit la question. Messagerie et permanence téléphonique à l’appui, cinq spécialistes de l’association Rhizome sont à la manœuvre. Grâce à eux, les Genevois sont protégés de (presque) tout extrémisme violent.

«Quelles situations nécessitent leur aide?» demande la journaliste. Eh bien, les professionnels examinent d’abord si l’idéologie potentiellement violente est la cause ou la conséquence d’autres problèmes? Pour nos sociaux, on peut être sûr que c’est toujours la conséquence d’autres problèmes.

Faisons le tour de la question en trois situations concrètes que l’association, dont la tâche est lointainement d’éviter les tueries de masse, a gérées «récemment»:

1Un exemple parmi les 85 radicalisations liées à l’islam: «Un père s’alarme de la conversion de son ex-femme à l’islam et de l’éducation religieuse qu’elle entend dispenser à leur enfant, car elle comprend notamment des châtiments corporels.»

Dans ce milieu de bisounours de l’islam, ce n’est jamais l’idéologie religieuse qui cause une radicalisation. Nos fins limiers le prouvent:

«Dans cette situation, ce n’est pas l’islam en tant que tel qui est la cause du problème comme l’insinuait le père, mais le fait que la mère aille puiser dans un registre religieux pour se donner une légitimité à maltraiter son enfant.»

Franchement, c’est fort! Et ceux qui s’entourent d’une ceinture d’explosifs? Des frustrés qui veulent se faire mal?

Ici comme ailleurs, l’islam n’est jamais ce que nous observons, l’origine quasi unique de l’extrémisme violent. Il faut absolument d’une part faire croire que d’autres sont coupables des mêmes méfaits et d’autre part que la violence musulmane n’est pas d’origine islamique.

La journaliste nous donne deux exemples d’autres radicalisation.

2Le premier: une des deux situations d’évangéliques rencontrées entre 2016 et 2919. Une mère fait appel à Rhizome après avoir quitté le groupe «évangélique conservateur» auquel sa famille appartenait. «Les enfants, ballottés entre deux conceptions du monde et des habitudes vestimentaires et alimentaires différentes (quelqu’un peut-il préciser ces spécificités évangéliques?) sont pris dans un conflit de loyauté… »

Un parcours connu des évangéliques «conservateurs» vers la radicalisation violente? Mais le réseau réseaute, et grâce à son écoute sans jugement et son ouverture aux questions spirituelles, tout se calme.

Enfin, la satisfaction de la fine équipe ne serait pas complète sans un des 4 exemples de radicalisation d’extrême droite:

3«Un enseignant du cycle (…) s’inquiétait au sujet d’un élève qui, après un décrochage scolaire, est revenu en classe habillé en treillis militaire, montrant son intérêt et sa connaissance pour les armes, et affirmant en cours d’histoire que la Shoah n’était qu’un mythe dont se servaient les Juifs pour dominer le monde.»

J’avoue que cet exemple me parait un peu trop idéal pour être vrai! Mauvais esprit!

Bref, encore un de ces jeunes à la tête rasée dont les tueries sont si fréquentes. Quelques discussions avec le réseau ont heureusement suffi à nous en épargner une nouvelle.

source: https://www.alterinfo.ch/


Article précédent Article suivant


Laissez un commentaire